Le nouveau centre de gravité mondial
En 1990, Dubaï était encore perçue comme une escale exotique au Moyen-Orient, connue pour son commerce perlé et ses premiers gratte-ciels. En 2025, elle est devenue un hub économique mondial, rivalisant avec Singapour et Hong Kong, et surpassant des juridictions offshore comme les Seychelles ou l’île Maurice.
La transformation est spectaculaire : le PIB de Dubaï a progressé de plus de 200 % en 20 ans, la ville attire chaque année plus de 16 millions de visiteurs, et près de 90 % de sa population est composée d’expatriés.
Ce récit est celui d’une cité qui a choisi de devenir la plateforme du futur. Mais pourquoi choisir Dubaï plutôt que ses rivaux historiques ? Pour le comprendre, explorons les comparaisons point par point.
1. Localisation et connectivité : au croisement du monde
Dubaï, le hub intercontinental
- Aéroport international de Dubaï (DXB) : premier au monde pour le trafic international, avec plus de 86 millions de passagers en 2023.
- Ports : Jebel Ali est le 9ᵉ port mondial en termes de volume et le plus grand du Moyen-Orient.
- Fuseau horaire : position idéale entre l’Europe, l’Asie et l’Afrique (GMT+4), permettant de couvrir les marchés financiers mondiaux en une seule journée de travail.
Exemple narratif : Claire, entrepreneure française dans le e-commerce, a choisi Dubaï plutôt que Singapour car elle peut livrer ses clients européens en 6 heures et ses clients asiatiques en 7 heures. Sa logistique est optimisée par Emirates SkyCargo, qui dessert plus de 150 destinations cargo.
Singapour
- Située au cœur de l’Asie du Sud-Est.
- Changi Airport reste l’un des meilleurs au monde, avec 62 millions de passagers en 2024.
- Moins centralisée pour relier l’Afrique et l’Europe.
Hong Kong
- Connectivité exceptionnelle vers la Chine.
- Mais son rôle international décline : en 2019, son port figurait parmi les 5 premiers mondiaux, en 2025 il est tombé au 10ᵉ rang, dépassé par Jebel Ali.
Seychelles
- Connexions aériennes limitées.
- Destinées à des structures de holding ou d’investissement offshore, pas à une plateforme opérationnelle mondiale.
Verdict : Dubaï l’emporte par sa centralité et sa logistique intercontinentale.
2. Environnement économique et stabilité
Dubaï
- PIB de 120 milliards USD en 2024, avec une croissance de 3,3 % au deuxième trimestre.
- Secteurs clés : finance (DIFC), immobilier (37 % de croissance des transactions en 2024), tourisme (16,7 millions de visiteurs en 2023), transport aérien et maritime.
- Vision 2030 : diversification accrue vers les énergies renouvelables, l’intelligence artificielle et les fintechs.
Singapour
- PIB de 507 milliards USD en 2024, croissance autour de 2,5 %.
- Très solide sur la finance et la technologie.
- Mais très dépendante des cycles asiatiques.
Hong Kong
- PIB de 373 milliards USD en 2024, mais croissance stagnante (1,2 %).
- Confiance fragilisée par l’instabilité politique et l’intégration croissante à la Chine.
Seychelles
- PIB de 1,6 milliard USD.
- Économie fortement dépendante du tourisme (près de 25 % du PIB).
Verdict : Dubaï est plus diversifié que Singapour et Hong Kong, avec une croissance résiliente.
3. Fiscalité : l’équilibre entre attractivité et crédibilité
Dubaï
- Zéro impôt sur le revenu.
- TVA de 5 %, l’une des plus faibles au monde.
- Impôt sur les sociétés de 9 % seulement au-delà de 375 000 AED de bénéfices.
- Zones franches (DMCC, IFZA, JAFZA, DIFC) offrant des exonérations prolongées.
Singapour
- Impôt sur les sociétés de 17 %, avec des déductions possibles.
- Pas d’impôt sur les dividendes.
- Environnement fiscal transparent, mais plus coûteux que Dubaï.
Hong Kong
- Impôt sur les sociétés à 16,5 %.
- Fiscalité simple, mais réputation ternie par les tensions politiques.
Seychelles
- Fiscalité nulle pour les sociétés offshore.
- Mais réputation de paradis fiscal, souvent blacklistée.
Verdict : Dubaï offre la fiscalité la plus compétitive avec crédibilité internationale.
4. Cadre juridique et réglementaire
Dubaï
- DIFC et ADGM : juridictions basées sur la common law, attractives pour les investisseurs occidentaux.
- Régulation fintech et crypto avancée (VARA pour les actifs numériques).
- Transparence accrue pour éviter les critiques de blanchiment.
Singapour
- Droit basé sur la common law.
- Réputation de rigueur et d’intégrité.
- Régulation stricte mais favorable aux affaires.
Hong Kong
- Cadre longtemps stable, désormais aligné avec Pékin.
- Incertitudes pour les investisseurs étrangers.
Seychelles
- Législation minimaliste, adaptée aux holdings mais pas aux activités réelles.
Verdict : Dubaï et Singapour se démarquent, mais Dubaï séduit par sa flexibilité.
5. Taille du marché et potentiel
Dubaï
- Population : 3,6 millions d’habitants dont 90 % d’expatriés.
- Marché cosmopolite et à haut pouvoir d’achat.
- Porte d’entrée vers le Moyen-Orient (400 millions d’habitants) et l’Afrique (1,3 milliard d’habitants).
Singapour
- Population : 5,6 millions.
- Marché limité mais position forte en Asie.
Hong Kong
- Population : 7,5 millions.
- Dépendance quasi-totale à la Chine.
Seychelles
- Population : 100 000 habitants.
- Marché intérieur inexistant.
Verdict : Dubaï combine marché intérieur dynamique et accès régional stratégique.
6. Infrastructures et qualité de vie
Dubaï
- Investissements annuels en infrastructures : 15 milliards USD.
- Métro automatisé, quartiers intelligents, zones industrielles modernes.
- Qualité de vie premium : sécurité (indice mondial top 10), loisirs, éducation internationale.
Singapour
- Infrastructures de premier ordre.
- Environnement urbain efficace et sûr.
Hong Kong
- Excellentes infrastructures, mais qualité de vie affectée par le coût élevé et l’instabilité.
Seychelles
- Infrastructures limitées, adaptées au tourisme mais pas aux grandes entreprises.
7. Opportunités sectorielles
- Dubaï : finance, fintech, crypto, immobilier, tourisme, logistique, énergies renouvelables.
- Singapour : finance, biotechnologies, logistique maritime.
- Hong Kong : finance (en recul), négoce.
- Seychelles : tourisme, offshore.
8. Études de cas narratifs
Claire, entrepreneure française en e-commerce
Elle choisit Dubaï plutôt que Singapour. Pourquoi ? Livraison optimisée vers Europe et Afrique, fiscalité favorable, clientèle cosmopolite.
Ali, investisseur marocain en immobilier
Il hésite entre Dubaï et les Seychelles. À Dubaï, il bénéficie d’un marché en forte croissance (hausse des loyers de 15 à 20 % en 2024). Aux Seychelles, le marché est trop limité.
Chen, entrepreneur chinois en fintech
Il compare Hong Kong et Dubaï. Hong Kong offre un accès direct à la Chine, mais l’instabilité politique l’inquiète. Dubaï, avec la VARA, lui permet de lancer sa plateforme crypto en toute sécurité.
9. FAQ pratique
Dubaï ou Singapour : lequel choisir pour une startup ?
- Singapour : accès direct au marché asiatique.
- Dubaï : fiscalité plus attractive et marché plus global.
Dubaï vs Hong Kong : où ouvrir une société financière ?
- Dubaï : DIFC + ADGM, cadre moderne et crédible.
- Hong Kong : encore puissant mais fragilisé par Pékin.
Pourquoi éviter les Seychelles pour une société active ?
- Manque de crédibilité.
- Limité aux holdings offshore.
Dubaï est passée du statut d’escale commerciale à celui de hub mondial incontournable. En 2025, elle devance Singapour en attractivité fiscale, dépasse Hong Kong en stabilité, et surclasse les Seychelles en crédibilité.
Son avenir est déjà tracé : économie verte, hub fintech et blockchain, diversification énergétique. Pour les entrepreneurs francophones, choisir Dubaï aujourd’hui, c’est investir dans un écosystème où la modernité rencontre l’opportunité.